Arriver au Pays Basque donne l’impression d’avoir déjà quitter le pays tant on retouve une atmosphère unique et dépaysante. Le paysage du Pays basque s’étend des deux côtés des Pyrénées, la seule différence perceptible étant la langue : l’espagnol et le basque du côté espagnol, et presque exclusivement le français et, selon la région, un peu de basque du côté français. Nous ne pouvions pas manquer l’occasion de le vérifier lors de notre voyage à Biarritz. À bord d’un 4×4, nous nous sommes lancés à l’intérieur du Pays basque, Iparralde en basque, pour visiter certains de ses villages.
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Villages du Pays basque dans les environs de Biarritz
La région du Pays basque français, tout comme le Pays basque espagnol, regorge de petits villages, avec leurs fermes peintes dans les couleurs typiques rouge et vert, entourées de montagnes verdoyantes. Peut-on imaginer quelque chose de plus idyllique ?
Les couleurs verte et rouge avaient une signification à l’origine, comme on nous l’a expliqué lors de notre visite dans les villages du Pays basque. Une maison dont les fenêtres et les balcons étaient peints en rouge était habitée par son propriétaire, tandis qu’une maison peinte en vert était louée. Etxeberria, qui signifie « maison neuve » en basque, était utilisé pour les maisons rouges, tandis qu’Etxemendi, « maison de montagne », était utilisé pour les maisons louées, vertes dans l’Iparralde. C’est du moins ce que nous a dit notre guide, Raphaël.
Quand on parle des villages du Pays basque français, on pense immédiatement à Saint-Jean-de-Luz (Donibane Lohizune en basque) où la location d’un bien bord de mer au pays basque est tout à fait adaptée pour profiter de ses vacances. Mais comme j’avais déjà visité la ville lors de mon premier voyage dans les Pyrénées-Atlantiques. Je voulais pour cette fois visiter l’intérieur des terres. Nous avons très envie de visiter la ville où Louis XIV a épousé l’infante Marie-Thérèse d’Espagne et l’une des étapes les plus connues du chemin de Compostelle depuis Bayonne.
D’autres villages charmants de l’intérieur du Pays basque français sont Sare (Sara en basque), La Bastida-Clarence (Bastida) et Ainhoa, tous trois classés parmi « les plus beaux villages de France ». Nous avons déjà dit à plusieurs reprises que nous avions un faible pour cette liste, alors même si ce n’était que pour un seul, nous avons inclus Ainhoa dans notre itinéraire. Pourquoi Ainhoa ? Parce que nous voulions visiter Espelette, Ezpeleta, et Ainhoa était, des trois, le plus proche de nous.
Que voir à Espelette, Ezpeleta ?
Espelette, Ezpeleta en basque, est l’un des villages qui définissent le Pays basque français et pourrait également le faire avec Euskadi : tranquillité, architecture basque avec de grandes fermes, montagnes entourant le petit centre-ville et tranquillité propre aux villages qui respectent leurs traditions et leur passé.
Avec moins de 2 000 habitants (même si le tourisme estival fait considérablement augmenter ce chiffre), Espelette n’offre pas beaucoup de sites touristiques remarquables dans son centre-ville, à part le château des barons d’Espelette, qui abrite aujourd’hui la mairie. Mais qui a besoin de chercher des points d’intérêt sur une carte quand toutes les rues méritent d’être parcourues ? C’est exactement ce que nous avons fait : nous avons flâné sans but précis dans Espelette, en particulier dans sa zone piétonne, en admirant ses maisons, en curieux dans ses boutiques et en nous laissant surprendre par sa décoration à base de… piments ! Oui, de piments.
Les piments d’Espelette et leur fête
Le rouge des maisons d’Espelette est assorti à la couleur de ses célèbres piments, les piments d’Espelette. Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est le moment ! Bien que les piments sont l’une des rares choses que je n’apprécie pas dans un plat. Mais ils sont si bons qu’ils ont leur propre appellation d’origine, qui regroupe dix villages parmi ses producteurs, même si c’est Espelette qui porte le nom.
Quoi qu’il en soit, une fois sur place, nous avons réalisé que les piments sont bien plus qu’un simple ingrédient à Espelette. Leur couleur rouge intense décore les façades de nombreuses maisons sous forme de guirlandes. La tradition voulait qu’on les fasse sécher suspendus, ce qui se fait encore aujourd’hui, mais ils sont désormais présents toute l’année sur les balcons et les portes. Et encore plus pendant la fête des piments d’Espelette qui a lieu chaque année le dernier week-end d’octobre. J’ai déjà dit que nous aimions les piments… mais la fête des piments est très prometteuse.
Que voir à Ainhoa ?
L’autre village du Pays basque où nous sommes allés est Ainhoa, qui figure sur la liste des plus beaux villages de France. Et il a tout à fait le droit d’y figurer. Une rue principale bordée de maisons de style basque si parfaites qu’on aurait dit qu’elles avaient été construites et peintes le matin même pour que nous les trouvions magnifiques lors de notre visite à Ainhoa dans l’après-midi.
Un petit village d’un peu plus de 500 habitants, qui a vu le jour pour accueillir les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle à Bayonne au XIIIe siècle. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption et la chapelle Notre-Dame-du-Bois-Blanc rappellent ce passé et ce présent. Les maisons de la rue principale, qui nous ont séduits, datent des XVIIe et XVIIIe siècles, même si nous pensions qu’elles venaient d’être construites.
Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Ainhoa
Le Pays basque nous a démontré, une fois de plus, que les frontières sont des inventions modernes de l’homme et que la beauté des villages ne connaît pas de limites.
